On a dit bien des choses au sujet de John Galliano ces derniers temps.

On l'a dit alcoolique, dépendant aux médicaments. On l'a dit raciste.
On a dit qu'il n'était plus que l'ombre de lui-même.
On a dit que depuis longtemps déjà, ce n'était plus lui, mais bien son équipe, qui menait à bien les collections de la maison Dior.
On a dit tout cela, et, d'un revers de main, balayé son talent, oublié son génie.

Soit.

Lundi, avait lieu le premier défilé Dior Couture présenté depuis le départ de son Directeur Artistique. C'est Bill Gayten, qui a travaillé aux côtés de John Galliano pendant plus de 20 ans, qui l'a orchestré. Et force est de constater que n'est pas Galliano qui veut.

Pourtant, je vous prie de le croire, j'aime les couleurs franches et les mélanges improbables. Mais là, j'avoue ne pas avoir bien compris le propos. À vrai dire, j'ai trouvé tout cela assez primaire, voire grossier, manquant cruellement de nuance.

Bon, bien sûr, je n'ai pas passé 23 ans à travailler aux côtés d'un des plus grands créateurs du siècle (évidemment, je n'était même pas née il y a 23 ans voyons!!), mon avis ne vaut donc pas plus que...ce qu'il vaut...je vous laisse donc juger par vous-même.

Collection Dior Couture Automne-Hiver 2011-2012, sans John Galliano

 
Photos Imaxtree.com

Collection Dior Couture Été 2011, avec John Galliano

Photos Imaxtree.com

Voilà. Je ne suis certes pas tout à fait objective, mais je trouve cela tout de même assez éloquent.
Pas vous?

Alors voilà, au grand Monsieur Galliano, j'ai envie de dire, remettez-vous bien, et revenez-nous vite.

Bon,

On va pas se mentir avec des résolutions qu'on ne tiendra que 12,75 jours, alors, pour cette nouvelle année, la seule bonne chose que j'entreprends, c'est d'embellir mes posts de jolis dessins...enfin de dessins quoi..

I wish...

Erin Fetherston est mon double idéal.

-Elle a le blond platine dont j'ai toujours rêvé.

-Elle a le look dont j'ai toujours rêvé.

-Dois-je préciser qu'elle a le corps dont j'ai toujours rêvé?

-Sa meilleure copine, c'est MA meilleure copine…enfin, dans le monde onirique et merveilleux où je serais mariée à Jude Law..

-Et puis, née en 1981, elle est encore jeune….très jeune même, quand on sait qu'elle a présenté sa première collection en invitée off de la semaine de la Haute-Couture 2005.

-Enfin, comme vous l'aurez surement d eviné, elle est créatrice.

Maintenant abonnée aux Fashion weeks new-yorkaises, elle saupoudre ses collections de je-ne-sais-quelle poudre de perlimpinpin qui, loin d'être de la poudre aux yeux, transforme la moindre pièce en petite chose extrêmement désirable.

Quand j'ai vu son travail pour la première fois, j'ai été complètement fascinée, et  aussi un peu troublée, je dois bien l'admettre. Son univers acidulé, ses imprimés rétros, ses robes de princesses à la fois candides et urbaines, sa manière de les mettre en scène…tout, absolument tout me parlait. Si j'avais aujourd'hui ma propre marque, ce serait ça, exactement….enfin, c'est ce que j'essaierais de faire du moins...

Et quand une de ses amies - Ellen von Unwerth, rien que ça - lui produit un court-métrage mettant en scène sa fameuse meilleure copine, Kirsten Dunst - plus évanescente que jamais - sur une bande-son juste parfaite, c'est comme si elle avait passé 6,50 minutes dans ma tête, tant ça réunit tout ce que je peux aimer en terme de style, d'esthétisme, de musique, d'atmosphère….

http://www.youtube.com/watch?v=PVzazYESPhc&feature=player_embedded#!

Cette fille est touchée par la grâce.

Simplement.

Il est beau, grand, et noir.
Tout pour que je tombe raide dingue de lui!

C'était par une belle après-midi d'été.

Je rentrais de la plage avec ma soeur, et suis tombée nez à nez avec lui. Comme hypnotisée, là, immobile, incapable de prononcer un mot, j'ai tout de suite su.

Su que je l'aurai, quitte à me battre bec et ongles. Su qu'il m'apporterai beaucoup de joie.

À force de négociations, je l'ai ramené à Paris...et, depuis, la vie est un bouquet de violettes..

Résistant, il me suit en virée shopping....et quand je le traine en soirée, hummm, Il se fait élégant....c'est vraiment l'allié idéal!

Et comme si ça ne suffisait pas à mon bonheur, il est annoncé comme un des It-bags de la saison…

Ah oui, je vous le dis, je l'aime d'amour mon sac docteur…il me rend maboule!

Merci ma petite maman, de m'avoir une fois de plus offert le compagnon idéal!!

En plus, maintenant, avec mon Ice Watch fluo et lui, je me sens vraiment l'âme d'une parisienne.......ça tient à rien hein??

Si je n'avais pas été au Petit Palais me prosterner devant ces 286 tenues comptant parmi les plus belles au monde, je crois que je ne me le serais pas pardonné.

Je n'aurais pas pu partir en vacances l'esprit tranquille….non non, je n'exagère pas!

Les initiés auront compris de quoi je parle: l'expo Yves Saint Laurent au Petit Palais, qui finit le 29 août. D'ailleurs, si toi aussi tu es parisienne (ou parisien),que ce soit d'adoption, pure souche, ou juste le temps des vacances, précipites toi tant qu'il en est encore temps.

Ça vaut vraiment le détour, et ce, je pense, même pour ceux qui ne sont pas particulièrement fan du monsieur!!

Bon, je ne vais pas vous battre le beurre en pommade pendant des heures (d'autant plus que j'ai ma valise à finir, et dieu sait que c'est un combat acharné à livrer que de lui faire accepter de contenir mes 27 robes!!).

C'est tout simplement très beau.

Tout.

Beaucoup.

Passionnément.

À la folie.

Ça va crescendo, à la manière de la marguerite que l'on effeuille.

On commence soft, par des silhouettes qui paraissent classiques. Remises dans le contexte, elles sont presque révolutionnaires; telles qu'elles nous sont présentées, franchement moins.

Peu importe.

De salle en salle, peu à peu, l'artisan laisse place à l'artiste, et l'émerveillement grandit.

Compte tenu de mon goût pour la couleur et l'irrévérence, je crois que ma préférence va à la salle 9, présentant les modèles de la collection 40, celle-là même qui fit scandale en 71.
Un manteau-blouson en fourrure vert fluo, des épaules rembourrées, un manteau en velours couvert de lèvres formant des baisers, des décolletés plongeants…tout y est délicieusement subversif!!

Mais je dois avouer que le plus impressionnant reste ce magistral mur monochrome.

Variation autour du smoking.

Photo P. Wojazer / Reuters
"Pour une femme, le smoking est un vêtement indispensable avec lequel elle se sentira continuellement à la mode car c'est un vêtement de style et non un vêtement de mode. Les modes passent, le style est éternel."     Yves Saint Laurent.

Et puis, oui, un mot aussi sur la dernière salle: "Le choc des couleurs".
Des robes de mousseline monochromes semblant ne tenir qu'à un fil, présentées au beau milieu de milliers d'échantillons de tissus épinglés, par couleur, sur de simples feuilles de papier, du sol au plafond.

Ces robes, j'ai eu l'occasion de les voir de très près, lors de mon passage avenue Marceau (oui je sais, vous n'avez pas fini d'en entendre parler!!), et de ne tenir qu'à un fil, elles n'ont que l'air.

L'intérieur est un petit bijou, un vrai travail d'orfèvre!

Comme le disait Catherine Deneuve en 1984, "Dans les robes d'Yves Saint Laurent, il faudrait être toute nue! Ce serait le seul moyen d'en apprécier autant l'envers que l'endroit…"

Voilivoilou, il faut y aller quoi!!

Et pour celles et ceux que j'ai réussi à convaincre, un petit conseil : prenez vos places sur Internet sur le site de l'expo, ça vous évitera des heures d'attentes en plein cagnard…ou plutôt sous la pluie ces jours-ci…

Sur ce, bonnes vacances à tous…

Ah, une dernière chose.

Une de mes copines, tyatya, pour ne pas la nommer, a depuis quelques années un site dédié à la vente d'accessoires de créateurs. Je vous en parlerai plus longuement, prochainement, pour l'inauguration de la nouvelle plateforme, mais en attendant, il y a actuellement un concours pour devenir l'égérie du site. Je vous arrête tout de suite, les inscriptions sont bouclées, mais, en revanche, si vous votez, vous pouvez gagner des bons d'achat sur le site.

Alors, pour aller y faire un tour, c'est ici!

Attention, clôture des votes le 22 août!!

Ouais je sais, c'est tout à l'arrach' ce post…en même temps, je le laissais entendre dans le titre!!

Allez, à plus dans le bus!!

Connaissez-vous Liza Fredrika Äslund?

Non?

Ce nom ne vous dit rien?

Ça ne saurait tarder.

Jeune designer suédoise adepte de mots croisés et de balades en forêt (ben oui et alors? Ça arrive même aux meilleures hein?), elle conçoit des chaussures aux talons faits de bric et de broc.

Elle dit aimer les choses ennuyeuses, les couleurs ennuyeuses, et les matériaux ennuyeux…mouais...j'ai envie de dire pourquoi pas?…Chacun est maître en sa demeure, mais moi, j'avoue que je trouve l'ensemble pas du tout, mais alors pas du tout "boring"..

Je vous laisse juger par vous même...

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Perso, ça me donne envie de ressortir mes vieilles boites de Mécanos et de bidouiller des trucs de mes dix doigts!!

Source Photo: mocoloco.com

Une fois n'est pas coutume, voici un post en forme de supplique.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs - et tout particulièrement la dame de l'immeuble de Stalingrad situé à l'angle de la rue qui tourne - quand vous fermez vos fenêtres, même à une heure avancée de la nuit, pensez que quelqu'un peut vous voir.

Pas seulement d'un immeuble voisin, mais aussi d'un métro à l'arrêt par exemple.

Alors par pitié, éteignez la lumière, ou bien remettez vos sous-vêtements!!

Nan parce que sinon, c'est dégueulasse.

Merci d'avance.

Trente-cinq.

C'est le nombre de jours depuis mon dernier post.

Ne rien avoir à dire, c'est ce que je redoutais le plus en ouvrant ce blog….

Je dois dire qu'alors, j'étais fort impressionnée par toutes ces filles (ou femmes….ou garçons, c'est selon…) qui trouvaient l'inspiration, et le temps, pour alimenter leur page tous les jours.

Je le suis toujours.

C'est pas si facile d'être une blogueuse…enfin, j'entends par là une blogueuse intéressante, pas une minette qui raconte ce qu'elle a mangé au petit dej et pour qui elle a voté à la Nouvelle Star hein?!

Trouver un sujet captivant. Le traiter de manière ludique et intelligente. Ne pas parler pour ne rien dire. Faire attention aux droits à l'image & co…pas facile, je vous dis!!

Comme toute blogueuse qui se respecte (ben oui parce que je me respecte quand même!) j'ai lu l'édito de Marie Lannelongue, dans le Glamour de Juillet.

Je sais, ça date un peu!

Mais c'est peut-être la raison de mes 35 jours de silence.

Je me suis sentie un peu démasquée, presque honteuse, de faire partie de ces, je cite, " milliers de blogueuses qui ont aujourd'hui l'ambition de devenir incontournables, de gagner en crédibilité ".

Ben oui, quand je me suis lancée, je me suis dit que ça me forcerait à être l'affût des dernières tendances, qu'elles soient modes, musicales, ou artistiques. C'était une manière de me nourrir, et, surtout, de m'empêcher de sombrer dans le mutisme que peut provoquer le chômage.

Mais le but inavoué était de, peut-être, un jour, oser soumettre mes croquis à l'avis de mes lecteurs - vous - et oui, c'est vrai, peut-être, de m'ouvrir des portes.

Alors après la lecture dudit édito, perplexe, je me suis dit à quoi bon, et j'ai quelque peu jeté l'éponge.

J'ai converti mes plages horaires " blog ", en plages horaires " pti rosé frais en terrasse ".

Et puis j'ai réfléchi. (non non, c'est pas du tout incompatible avec le pti rosé !!)

Et je me suis dit " Oh et puis M----!! ".

Garance aurait-elle la carrière qu'on lui connaît sans son blog?

Son talent lui a " permis de devenir quelqu'un ", mais son blog est bien la " cape de Batman " qui l'a fait planer plus vite vers le succès, non?

Alors, après tout, c'est vrai que plein de nanas lancent un blog en espérant être découvertes…et alors? WTF?

Comment leur en vouloir quand on sait à quel point il est difficile de percer dans un milieu comme celui de la mode quand on a pas le Who's Who comme répertoire perso?

Toutes ne réussiront pas, c'est sûr.

Celles qui ont du talent se verront pousser des ailes dans le dos, et couperont l'herbe sous le pied de celles qui n'en ont pas.

Mais au moins, toutes auront la satisfaction d'avoir essayé!

Alors voilà, c'est décidé, me voilà " Back dans les bacs "…peut-être pas toutes les semaines (la saison du pti rosé n'étant pas terminée!!), mais en tout cas pour longtemps…I hope..

Gageons que mes ailes seront grandes et m'emmèneront loin.

Le monde de la mode a aussi eu ses "Montaigu" et ses "Capulet".

Les "Saint Laurent" et les "Lagerfeld".

Et il y a un livre qui le raconte très bien.

BEAUTIFUL PEOPLE, c'est le portrait croisé de deux jeunes gens qui remportent le même concours en 54, sont pour un temps amis, deviennent des monstres sacrés, puis finissent par se détester cordialement.

Et puis, à travers eux, c'est aussi le récit de deux petites décennies qui changeront à jamais le visage de la mode: les années 70 et 80.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles j'aime d'amour ce livre.

• La première est éminemment personnelle.

Lors de mon passage chez YSL, j'ai côtoyé certaines personnes citées dans le livre. J'étais alors une jeune fille fort impressionnée par toutes ces femmes tirées à quatre épingles, presque aristocratiques, courant dans tous les sens, perchées sur 12 cm de talons haute-Couture.
Alors lire les chroniques de leur jeunesse, avec tout ce qu'elle a pu comporter d'excès, c'est un peu comme découvrir des secrets de famille!!

• La seconde, c'est la découverte d'une époque révolue.

Avant que la mode ne devienne une industrie.
L'insouciance générale; la créativité délirante; la liberté débridée.
La fête comme un mode de vie.
Et puis la coke, l'héro; les suicides et les overdoses; le sida.
Ou comment un univers de paillettes et de plaisir s'est autodétruit, à vouloir trop rire et trop briller.

• Enfin, last but not least, ce livre nous fait entrer dans l'intimité des deux couturiers.

On les découvre jeunes, timides, mégalos, mythomanes, despotiques, généreux, odieux, fragiles, insensibles, toxicos, alcooliques, jaloux, ambitieux, décadents, obsédés, névrosés, sordides, lumineux...

Définitivement hors du commun des mortels.

"La gloire, j'aime la gloire.
La gloire, c'est la fête. J'aime la fête.
C'est gai. Ça brille. Ça étincelle. Ça pétille.
Coupe de champagne.
Or des candélabres, or des lambris, or des décorations.
La gloire ne se conçoit que dorée. Dorée à la feuille d'or.
C'est vieux, c'est séculaire.
Ça fait du bruit, beaucoup de bruit. Ça détonne. Ça foudroie.
Ça se fout de tout. Ça marche sur tout le monde. Ça dérange.
La gloire je l'ai voulue.
Elle me fortifie. Elle me nettoie, me purifie, m'embaume.
Je suis une effigie crucifiée sur la poitrine de cette héroïne, demi-déesse, presque reine qui s'appelle la gloire."

Yves Saint Laurent - Le Figaro - juillet 1991

Extrait de BEAUTIFUL PEOPLE - Alicia Drake - Éditions Denoël 

J'aime bien les gens en général.
J'aime bien les regarder. Les écouter.

Parfois même, j'avoue, dans le métro, je mets le casque sans le son pour écouter les discussions, l'air de rien....Oh allez, que celui qui ne l'a jamais fait me jette la première pierre!!

On dit souvent qu'il ne faut pas se fier aux apparences.
Je ne partage pas vraiment cet avis.
La plupart du temps, en décryptant la manière de s'habiller des gens, on peut se faire une idée assez proche de la réalité.

Le couple de quinqua " homme en treillis - femme en slim sexy et chemise ludique " a toutes les chances d'être plus jeune d'esprit que celui " pantalon velours à pinces - col Claudine ".

Un couple de quarantenaires " jean faussement négligé, chemise bûcheron étriquée, sneakers dernier cri - tunique liberty, veste d'homme, collier arty " sera branchouille, travaillant certainement dans des milieux dits " créatifs ", alors que le duo "jean brut, chemise blanche, chaussures de ville - jean brut, chemise blanche, escarpins " évoluera plus certainement dans des sphères plus " sérieuses ", comme l'administratif ou la santé par exemple.


Évidemment, l'habit ne dit pas tout.
Dieu merci.

Mais il peut dire de quelqu'un s'il est cool, sportif, bourgeois, bobo, fantasque, tradi...
C'est un indicateur sociologique, quoi qu'on en dise.


C'est pour ça que le métier de styliste me plaît tant.
Ça ne consiste pas simplement à dessiner des vêtements pour habiller des corps.
C'est concevoir des visuels pour mettre le corps à l'image de l'esprit.
C'est aider les gens à ce que leur intérieur se voit à l'extérieur.

Enfin, c'est comme ça que je vois les choses, ou du moins c'est comme ça qu'il me plaît de les envisager!!


Et puis, en attendant, j'aime bien jouer les sociologues du dimanche...